Colloque Genre et sexualité en politique

26-10-2011

Dans le cadre de l’appel à communication du colloque Genre et sexualité en politique. Retour sur la présidentielle de 2012, les organisateurs souhaitent aussi accueillir des contributions sur le travail des journalistes, le rôle des médias dans la sélection des nouvelles, les modalités de couverture de l’événement, etc.

Vous pouvez consulter ici l’appel à communications complet.

A priori, l’élection présidentielle au suffrage universel direct, matrice de la Vème République depuis 1965, en créant un « patriarcat institutionnel », ne semble guère favorable aux femmes et à leurs causes. Or les sept campagnes présidentielles qui se sont déjà déroulées depuis cette date se sont révélées plutôt propices à la politisation des questions sexuées, avec des variations notables selon les contextes (Sineau 2008). Lors de la dernière élection de 2007, la présence de Ségolène Royal au second tour face à Nicolas Sarkozy a exacerbé les usages de la masculinité et de la féminité dans la campagne et a contribué à révéler les attributs longtemps invisibilisés et naturalisés du corps présidentiel, faisant du sexe, de la couleur ou de la sexualité des capitaux politiques à part entière (Achin, Dorlin et Rennes, 2008 ; Coulomb-Guly 2009).

Commencée par l’éviction du favori socialiste mis en cause dans des affaires de viols et par l’offensive d’une partie de l’UMP contre le mariage homosexuel et contre l’enseignement du genre dans le secondaire, la campagne électorale pour l’élection présidentielle de 2012 voit-elle l’égalité des sexes et des sexualités constituée en enjeu des controverses entre candidats ? Ces circonstances favorisent-elles la politisation ou au contraire la forclusion de cette question ?

Comité d’organisation : Marion Paoletti (Université Montesquieu Bordeaux IV, Centre Émile Durkheim), Margaret Maruani (MAGE), Sandrine Levêque (Université Paris I CRPS-CESPP), Lucie Bargel (Université de Nice, Ermès,) et Catherine Achin (UPEC, Cresppa-CSU & Largotec).

Les propositions de communication (une page maximum) devront faire mention, outre de la question de recherche et du rattachement à la problématique du colloque, du terrain étudié et des méthodes mobilisées.

Elles devront parvenir avant le vendredi 16 décembre 2011 à l’adresse : appelacom2012@gmail.com

Une réponse sera adressée pour le 16 janvier 2012. Une version écrite de la communication sera demandée au moment du colloque, en vue d’une publication collective des actes.