Etre journaliste, aujourd’hui, à l’ère de la mondialisation

On annonce un appel à contributions au colloque international organisé par l’IPSI (Unité de recherche Médias et société) et la Fondation Konrad-Adenauer . Le colloque se tiendra à Tunis les 20 et 21 avril 2011 autour du thème « Etre journaliste, aujourd’hui à l’ère de la mondialisation de la communication : l’exemple des pays arabes et africains ».

L’univers des médias et des journalistes dans le monde, comme en Tunisie, et dans les pays arabes et africains, connaît, depuis une vingtaine d’années, des mutations plurielles et variées. Les effets croisés des technologies de communication, de la mondialisation des échanges et de la demande sociale, de l’irruption d’acteurs privés dans l’audiovisuel, et la constitution d’un marché de type concurrentiel ont changé complètement la donne. Avec la généralisation de l’accès à Internet et des technologies de communication, des antennes paraboliques précisément, l’ouverture du paysage audiovisuel aux « privés », les espaces d’expression s’élargissent et l’aspiration des journalistes à plus d’autonomie et leur tentation à vouloir briser des tabous deviennent plus grandes.

Problématique générale
Cette nouvelle donne engendre un paradoxe : la demande sociale exprimée par les publics et les journalistes devient prégnante au moment où le rôle et la place de l’Etat face à l’éclosion d’un paysage médiatique aussi diversifié et la mission théoriquement reconnue aux médias « publics » se posent avec acuité. Autrement-dit, dans plusieurs pays de notre région, les technologies de la communication donnent la possibilité aux individus de pouvoir effectuer leurs choix sans forcément passer par le filtre étatique, ils ont aussi la possibilité de créer des réseaux d’échange entre eux et de se mouvoir en journalistes citoyens pour exprimer leurs opinions et diffuser leurs informations par des canaux non institutionnels. Dans ces conditions, le monopole de l’Etat sur les moyens de diffusion devient problématique voire inopportun. Les politiques « publiques » dans ce secteur sont appelées à évoluer et à s’adapter à ces nouvelles exigences et les réponses apportées par les autorités publiques demeurent très contrastées d’un pays à un autre.

Face à cette diversité de situations, l’ambition du colloque est de circonscrire les manières par lesquelles les journalistes qui se déploient dans ce monde des médias, évoluent, s’adaptent, se singularisent par des manières « propres » selon les contextes et leurs expériences personnelles. L’ objectif est alors d’analyser tous ces aspects – visibles et non visibles – en privilégiant, dans la mesure du possible, l’analyse comparative.

Ces mutations et manières de faire des journalistes revêtent plusieurs aspects à la fois :

1 – De la configuration même du monde des journalistes : Il s’agit de dresser une sociographie de la profession de journaliste.

2 – Des pratiques professionnelles des journalistes des médias publics et des médias privés.

3 – Observer les formes nouvelles d’expression qui se déploient sous les effets de cette nouvelle donne.

4 – Examiner les textes et scruter la pratique administrative face à ces mutations.

Les propositions de communications et les textes définitifs sont à envoyer pour le 15 janvier 2011 par courriel à : ipsi@ipsi.rnu.tn et contact@ipsi.rnu.tn

L’intégralité de l’appel est disponible sur le site de l’IPSI.