Marie-Ève Thérenty, professeur de littérature à Montpellier III et membre de l’Institut universitaire de France, propose un ouvrage sur les relations entre presse et littérature au XIXe. Son propos est de montrer comment les deux univers s’alimentent et se contaminent mutuellement.
L’auteur part de trois constats largement validés : « circulation des écritures entre le journal et le livre, mission de la fiction au sein de la presse, passage d’un régime de la chose dite à un régime de la chose vue » pour aboutir à mettre en évidence « la double matrice qui conditionne l’atelier journalistique : une matrice médiatique dont la spécificité est de s’étendre au-delà du journal ; une matrice littéraire qui, paradoxalement, vient de l’ancien régime communicationnel que le journal veut supplanter. » Cette combinaison matricielle s’explique par la « période de transition que vit non seulement la presse mais plus largement la société ».
La littérature au quotidien. Poétiques journalistiques au XIXe siècle, Seuil, 2007.