« Vers le reportage (1843-1933) », exposition du 16 octobre 2007 au 6 janvier 2008
Musées d’Orsay, Paris, aborde les prémices du reportage photographique. Il s’agit de montrer comment les photographes, au cours du XIXe siècle ont vu les ouvriers, les petits artisans, les paysans, les miséreux et les sans grade ou encore les peuples à peine touchés par la civilisation occidentale.
C’est après les évènements de 1848 que les « gens du commun » ont accédé à la « dignité historique », pour reprendre l’expression du professeur Robert Herbert, et sont devenus un des thèmes privilégiés des philosophes, des écrivains et des peintres, avant d’être celui des politiques. Les photographes ont naturellement emboîté le pas. Les épreuves exposées ont été réalisées à des époques et dans des conditions très différentes. On y trouve des exercices d’artistes, telle la série sur les pêcheurs de New Haven prise en 1843 par Hill et Adamson, des commandes officielles de Napoléon III – sur la création d’un Hospice pour les ouvriers blessés sur les chantiers ou les inondations du Rhône -, ou bien de véritables études sociologiques, tel le reportage réalisé en 1919 à la demande d’un organisme caritatif à sur les communautés juives en Pologne… Ces clichés affirment, aussi sûrement que l’ont fait les oeuvres de Daumier, Courbet, Millet et Doré, l’existence de ces nouveaux héros. D’abord perçus comme représentants d’une classe, ils acquièrent au début du XXe siècle, maturation de la conscience sociale et perfectionnement des techniques aidant, le statut d’individus à part entière. (Extraits du site)